Quatrième et dernier opus de la série australienne de MOOC d’astrophysique, “Cosmology” nous emmène toujours plus loin, vers l’infini et au-delà… et clôture cette épopée pédago-scientifique par un feu d’artifice. Accroche ta ceinture, on décolle !
La cosmologie est l’étude de l’univers dans le temps (origine, évolution) et l’espace (structure, distances). Tu te demandes peut-être pourquoi Brian Schmidt et Paul Francis, les géniaux concepteurs de cette série de MOOC, n’ont pas commencé par ça, plutôt que d’étudier des “détails” comme les exoplanètes ou les supernovæ. Il y a une raison, évidemment : ce dernier module est le plus ardu. Si le précédent (The Violent Universe) était légèrement plus difficile sur le plan mathématique, “Cosmology” est plus conceptuel, plus spéculatif, et nous oblige à changer de repères (au sens propre comme au figuré).
Nous découvrons donc de nouvelles métriques, c’est-à-dire des façons originales de mesurer des coordonnées, capables d’expliquer et de prédire les différents scénarios d’évolution de l’univers (sphérique fini, plat infini, infini en forme de selle de cheval). L’étude de la granularité de l’univers nous amène à étudier la théorie de l’inflation. Nous mesurons la constante de Hubble grâce à différentes techniques modernes d’observation, et en déduisons que les modèles cosmologiques “classiques” sont faux : entre en jeu l’énergie sombre, d’abord astuce mathématique puis phénomène concret et mesurable. L’étrange similitude d’échelle entre matière sombre et énergie sombre inspire aux théoriciens de multiples hypothèses dont nous abordons les principales forces et faiblesses. L’étude du rayonnement fossile nous en apprend plus sur la proportion entre baryons et matière sombre dans l’univers. Puis nous jouons avec les quanta d’énergie pour mieux comprendre la notion d’entropie.
Vaste programme, hein ? Et ce n’est pas tout : le MOOC se termine sur une série d’interviews-débats avec de célèbres astrophysiciens pour discuter de deux grandes questions : le destin (à très long terme) de notre univers, et le visage de l’astrophysique dans 100 ans. C’est un vrai final en apothéose qui ouvre plus de questions qu’il ne donne de réponses, et procure une vraie dose de gratification à l’instant où l’on réalise qu’avant de suivre ces quatre MOOC, nous aurions été bien en peine de comprendre ces échanges !
Je t’épargne mon résumé des points forts / points faibles, tout est parfait, je n’ai vraiment rien à redire. Si mes précédents comptes-rendus ne t’ont pas encore convaincu de suivre ces quatre MOOC, je ne sais pas quoi ajouter… Ah ! Si : Paul m’a répondu sur le forum du MOOC, je lui demandais où il avait obtenu cette veste absolument “sidérante” (jeu de mots inside). Tu veux la réponse ? Inscris-toi. 😀
Évaluation
Technique : 10/10
Pédagogie : 10/10
Intérêt : 10/10