Aujourd’hui, MOOC francophone ! Et scientifique en prime (j’ai fait assez de MOOC “business” ces derniers temps, non ?). “Roches et minéraux courants” est un cours de géologie dont l’objectif est de nous donner une méthodologie relativement simple et compréhensible pour identifier les roches que nous pouvons trouver dans nos contrées, ainsi que les minéraux qui les composent.

La première chose qui frappe dans ce cours, c’est qu’il est extrêmement structuré. Les vidéos sont très nombreuses car fractionnées (parfois une vingtaine de secondes…), afin de permettre à l’étudiant de retrouver rapidement une information. C’est agaçant au début, mais à l’usage on s’y fait et il faut reconnaître que c’est effectivement pratique sur le long terme.

Nous commençons par quelques bases théoriques indispensables, comme la différence entre roches volcaniques, sédimentaires et métamorphiques, les sulfates et les carbonates, etc. C’est assez intense pour quelqu’un qui n’a aucune connaissance en géologie (hé, tu vois, fallait pas dormir en SVT…), mais au pire, deux ou trois visionnages permettent de mémoriser l’essentiel. Les quizzes sont très bien pensés, avec en prime quelques traits d’humour appréciables.

L’enseignant prend soin d’articuler lentement et d’insister sur certaines notions délicates ; cela donne à son discours un ton assez scolaire. Il y aurait probablement moyen de rendre les vidéos plus dynamiques, mais ce serait au prix de la concision (et celle-ci semble être un des éléments essentiels de ce cours).

Après la théorie vient la pratique, ou du moins l’examen des principaux minéraux courants, puis des roches. L’enseignant nous les montre à l’écran, du mieux possible, mais on sent que le toucher (de la roche, pas du prof, tsss) serait un atout pour certaines identifications. La méthodologie proposée (avec examen de la dureté, de la cristallisation, des plans de clivage, etc) est néanmoins claire et applicable. Compte-tenu des contraintes pratiques que représente l’enseignement à distance, je pense qu’il aurait été difficile de faire mieux.

Un dernier point positif est à mettre en avant : l’équipe enseignante s’est montrée présente et disponible pour participer aux discussions sur le forum et répondre aux questions des étudiants. C’est un des gros points forts que j’ai pu remarquer dans tous les MOOC francophones que j’ai suivis et j’espère que cette politique sera poursuivie : c’est clairement un des éléments qui font qu’un MOOC est bien davantage qu’une simple collection de contenus pédagogiques en ligne.

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