Un petit poème sans prétention. Tempus fugit…
miroir d’argent, cadre d’ébène
dessine un jour, ce lendemain
bientôt passé, fais que s’avène
ce grand futur qui est le mien
dans le miroir, un souvenir
poser ses mains sur le destin
faire d’un rêve l’avenir
écrire l’histoire un matin
prendre les armes, donner courage
et affréter mille navires
mener la foule vers le large
une contrée à conquérir
sur l’onde argentée qui se plisse
d’autres succès gît le vestige
parfum de rose, goût de réglisse
chasse aux silhouettes callipyges
irradier de force et d’envie
trouver la brèche, d’un sourire
le coup de grâce, un mot d’esprit
et tant d’autres coeurs à séduire
dans le miroir, avant la peine
d’un doux passé renaît l’image
primevères au jardin d’Eden
m’aimeras-tu après l’orage
début d’été, jeux innocents
un oiseau bleu, ciel sans nuages
et nul effroi sur ton visage
quand sur ma lame, coula ton sang
miroir d’argent, jamais ne forme
que l’effacé, les jours glorieux
que désormais les regrets dorment
montre l’avenir à mes yeux
miroir d’argent, cadre d’ébène
dessine un jour, ce lendemain
bientôt passé, que le temps freine
cet avenir où naît le rien
jouet cruel, miroir d’argent,
peur et oubli, plaines arides
que reste-t-il de tout ce temps
à ta surface, s’esquisse une ride